Notre quartier
Le quartier de L’ASBNO est délimité par
- L’avenue de Lattre de Tassigny
- La rive et le quai du 4 septembre
- Le boulevard Anatole France
- L’avenue de Charles de Gaulle
- Le boulevard Jean Jaurès
- La rue de Paris
- Le rond-point Rhin et Danube
Le quartier des Menus a été choisi en 1308 par Philippe IV le Bel pour y construire une église identique à celle de Boulogne-sur-Mer et en faire un lieu de pèlerinage pour les Parisiens.
Quartier d’artisans au Moyen-Age, Boulogne s’industrialise avec l’activité des lavandières dont témoignent la rue du Port, accès vers l’eau de la Seine, et la rue du Bac menant au petit port où l’on débarquait le bois.
Louis XIV et ses courtisans traversent le hameau en allant de Versailles au Palais-Royal, et le roi fait paver à ses frais le tronçon entre les forêts et la Seine. La Grande Rue appelée Pavé du Roi est aujourd’hui l’avenue Jean-Baptiste Clément.
Sous le Consulat, des hôtels particuliers se construisent ici et là : Buchillot, Walewska… auxquels on adjoint des parcs. Un nouveau style architectural apparaît. Le quartier trouve son équilibre entre activités, jardins et culture.
En 1926, Boulogne-sur-Seine fusionne avec Billancourt, commune voisine, et devient Boulogne-Billancourt.
De nombreux bâtiments ont été construits entre les XIXe et XXIe siècles : château Rothschild, hôtel particulier (20 quai du Quatre Septembre) qui accueillit le musée Renault jusqu’en 1916, synagogue rue des Abondances, résidence du Parc de Boulogne (33-35 rue Anna Jacquin), immeuble construit avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny par Jean-Michel Wilmotte pour les Editions Glénat, nouveau musée Albert-Kahn.
Ce château néo-Louis XIV a été construit en 1855 par l’architecte Joseph-Armand Berthelin pour le banquier James de Rothschild. Le peintre Eugène Lami en a conçu les décors. Saccagé par les Allemands qui l’occupent pendant la Seconde guerre mondiale, il ne sera plus habité par la famille. Il est acheté en 1986 avec une parcelle du parc dite « Terrain des Canadiens » par un cheik saoudien, puis revendu en 2016 à la société Novaxia qui souhaite le rénover à l’identique.
Le parc, dessiné par l’architecte paysager Joseph Paxton et remanié par Loyre, comportait des jardins à la française, aujourd’hui disparus, et des jardins anglais. La partie japonaise a été réalisée au début du XXe siècle. Le parc est démembré à la suite de différentes opérations et expropriations – reconstruction de l’hôpital Ambroise Paré, aménagement d’une liaison entre le périphérique et l’autoroute A13. La famille Rothschild cède les 15 hectares restant à la Ville en 1979, qui ouvre le parc au public.
Le château et le parc Rothschild sont inscrits au titre des monuments historiques et des sites.
L’ASBNO se bat depuis sa création pour que le château Rothschild retrouve sa splendeur et ne soit pas détruit. Elle se tient informée des aménagements prévus dans le cadre du schéma directeur d’aménagement du parc Rothschild prévu par la Ville.
Le château Buschillot – on écrit Buchillot aujourd’hui – a été construit dans une belle architecture caractéristique du XVIIIe siècle. Il est localisé dans le périmètre de l’ancienne propriété de la famille Rothschild. Celle-ci achète en 1857 cette folie et l’immense parc qui l’entoure, portant à 30 ha l’ensemble du domaine. Réhabilité par la Ville de Boulogne-Billancourt, il a été reconverti en musée Paul Belmondo en 2010 dont il rassemble l’œuvre et le fonds d’atelier.
Le château Buchillot a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques en 1951.
Une grande fresque murale réalisée en 2017 par l’artiste Catherine Feef sur un immeuble rue Saint-Denis, visible depuis la rue de Silly au carrefour avec l’avenue Jean-Baptiste Clément, en indique le chemin.
Habité à partir de 1811 par la comtesse polonaise Marie Walewska, maîtresse de Napoléon Ier, cet hôtel particulier d’architecture classique a été construit à la fin du XVIIIe siècle. Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986, il est aujourd’hui propriété de la Ville de Boulogne-Billancourt.
Cette synagogue d’influence byzantine a été réalisée en 1911 par Emmanuel-Elisée Pontremoli, l’architecte de la Villa Kerylos à Beaulieu-sur-Mer, et décorée par le peintre Guillaume Louis Jaulmes, qui officia régulièrement à ses côtés. Elle a été construite sur une partie de la parcelle qui entourait le château Rothschild et que la famille a offerte à cette occasion. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1986.
Né en 1860, le banquier et mécène Albert Kahn s’installe à Boulogne en 1892. Il y achète sa maison et les différentes parcelles qui l’entourent, de 1895 à 1920, rue du Quatre Septembre.
Il entreprend de voyager à partir de 1896 et effectue un tour du monde en 1908-1909 : il découvre de nouvelles cultures et décide d’en garder le témoignage. Il envoie donc des équipes filmer et photographier de nombreux pays, leurs habitants et leur vie quotidienne, constituant ainsi une immense collection documentaire composée de photographies stéréoscopiques noir et blanc, de plaques autochromes à partir de 1907 et de films : les Archives de la Planète. Il fait parallèlement appel à des jardiniers qui vont reconstituer des jardins différents dans sa propriété de Boulogne, y faisant implanter une végétation variée : jardin japonais, roseraie française, forêt vosgienne…
La crise de 1929 n’épargne pas Albert Kahn qui doit cesser ses activités philanthropiques. Certains immeubles et les jardins sont achetés en 1936 par le département de la Seine, puis les collections en 1939. Le département des Hauts-de-Seine, créé en 1968, en hérite et le musée Albert-Kahn est créé en 1986. En 2011, plusieurs membres de l’ASBNO se fédèrent pour créer l’association des Amis du musée et des jardins Albert-Kahn, devenue l’AMAK, et contribuent à faire classer les jardins en 2015.
Après plusieurs années de rénovation et la construction d’un nouveau bâtiment conçu par l’architecte japonais Kengo Kuma, le musée a rouvert ses portes en avril 2022.
L’église Notre-Dame de Boulogne, appelée autrefois Notre-Dame des Menus, a été construite à partir de 1319 par la volonté du roi Philippe V le Long sur une parcelle du lieu-dit « Les Menus » qui était la propriété de l’abbaye de Montmartre. Très dégradée pendant la Révolution française, elle est reconstruite à partir de 1860 par Eugène Millet, élève des architectes Viollet-le-Duc et Henri Labrouste, qui en redessine les plans. Elle a été décorée entre 1865 et 1872 par de nombreux artistes parmi lesquels le peintre-verrier Emile Hirsch, le peintre Charles Lameire et le sculpteur Michel Pascal. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.
Logo : Christine Zima
Plan : Sylvie Jumentier
Crédits photographiques : Florence Georges, Nelly Gérard, Véronique Laflèche, Florence Le Corre
Wikimédia : Maison WALEWSKA
Dessin du château Rothschild : Astrid Kahane-Seefeld
Dessin des administrateurs : Martine Girard